Courir léger light feet running

Le jargon de la biomécanique peut rapidement devenir abscons pour le commun des mortels. Or, s’intéresser de près à l’étude de la foulée implique de se pencher sur quelques principes de cette discipline.

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Dans son ouvrage intitulé Courir léger light feet running, le guide pour optimiser sa foulée publié aux éditions Thierry Souccar en février dernier, Solaberg Séhel réussit le petit exploit de rendre les théories biomécaniques de la foulée naturelle accessibles au plus grand nombre en vulgarisant efficacement la science.

Sur un ton pédagogique, à l’aide d’illustrations simples et d’exercices faciles à mettre en oeuvre, il expose pas à pas (!) les enjeux et les avantages d’une foulée qu’il a baptisée Light Feet Running (LFR) sans pour autant proclamer qu’elle constitue la solution incontournable pour courir plus vite, plus longtemps et sans se blesser. Il insiste d’ailleurs sur l’indispensable progressivité dans la transition d’une foulée avec attaque talon vers une foulée orientée médio pied. À ce titre il propose dans son livre un plan de transition en 12 semaines.
Il est également question de matériel et des caractéristiques (légèreté, souplesse, faible drop, pas ou très peu d’amorti) des chaussures idéales pour pratiquer le LFR.

Voici un résumé en quelques secondes de vidéo de ce qu’il faut réussir à faire, à travers la foulée de Thomas Lorblanchet que j’aime beaucoup voir courir !

 

Ce livre ne se lit pas d’une traite. Il faut profiter de sa lecture pour mettre en oeuvre les conseils donnés et en pratique les exercices proposés. C’est le compagnon idéal avec lequel on peut par exemple partager les 12 semaines du plan évoqué plus haut. Il est parfaitement complémentaire du blog de l’auteur et du groupe d’échanges Facebook.

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Sur un plan personnel, mes convictions n’ont pas été bouleversées par sa lecture. J’ai fait évoluer ma foulée vers une foulée midfoot voire forefoot depuis 5 ans maintenant, juste après avoir soigné une inflammation de ma bandelette ilio-tibiale gauche qui ne s’est plus jamais manifestée depuis.
J’ai en revanche été victime de quelques tendinites d’achille et d’une fissure de l’os naviculaire. Ma foulée est aérienne et le reste souvent (trop à mon goût) malgré la fatigue comme peuvent en témoigner des photos de mon récent marathon de Paris ou des 80 kilomètres de l’éco-trail de Paris.
Je reste persuadé qu’elle me coûte beaucoup en énergie.

Aujourd’hui je ne suis pas à la recherche de la performance ultime de vitesse ou de durée d’effort. Je suis dans une démarche de recherche du plaisir et j’en trouve énormément à courir de la sorte avec des chaussures légères, peu amorties, sans drop (altra, new balance, mizuno)

Pour conclure je vous conseille également la lecture du dossier de 7 pages dans le dernier numéro (mai-juin-juillet 2015) de Zatopek consacré à ce sujet finalement épineux.

2 réflexions sur “Courir léger light feet running

  1. Salut Philippe!
    As tu lu « Guide de la foulée avec prise d’appui avant-pied »? ; Pour comparer avec celui dont tu parles. J’ai lu l’autre, il est imbuvable! j’espère que le tiens est mieux!
    Super pour ta foulée avant pied :) ça passe avec toutes les chaussures? car avec Mizuno, mise à part les pures minimalistes, même les Hitogami sont 9mm. Et il est moins simple de courir avec des drops au dessus de 8 quand tu es très forefoot
    A bientôt :)

    1. Non je ne connais pas le guide dont tu parles. Il m’arrive encore de courir avec des chaussures au drop traditionnel (10 ou 12) j’ai d’ailleurs couru le marathon dimanche dernier en boston et pour être franc, je ne me sens pas contraint à adopter une autre foulée que lorsque je cours en altra. a+

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