À 500 jours de l’événement sportif le plus suivi au monde, j’ai nommé les Jeux Olympiques de Paris 2024, Le Coq Sportif, partenaire officiel de la compétition, se lance dans la course à pied en dévoilant une chaussure que personne n’attendait.
À quoi ressemble cette R2024 ? Quelle est la cible visée par la marque française ? Que vaut-elle sur le terrain ? Autant de questions auxquelles je vais modestement tenter de répondre ici.
Ma première réaction, lorsque j’ai appris que Le Coq Sportif annonçait l’arrivée ce produit à travers cette publication instagram datée du 19 février dernier a été la surprise. Quel intérêt pour cette marque de prendre le risque de débarquer sur un marché, certes porteur, mais déjà bien encombré par des marques historiques ? Et comment ravir des parts de marché aux géants du secteur que sont Nike, Asics, adidas, New Balance, Mizuno, Saucony, Brooks, Hoka et consorts… une liste loin d’être exhaustive ?
Les technologies utilisées sur cette R2024
- MATRYX : Légèreté & maintien. La tige est composée de fibres d’aramide et de kevlar, tissée en France.
- DYNACTIF 2.0 : Amorti & dynamisme. Semelle innovante, insert en EVA à l’arrière pour l’amorti et une courbure de semelle étudiée pour une relance efficace vers l’avant. .
- AEROTOP EVO : Respirabilité et confort. Languette asymétrique, ventilée grâce aux perforations et propriétés anti-frottement.
Côté chiffres, on relèvera un intéressant 237 grammes et un drop réduit à 6 mm ( 23 – 17 )
Sur le papier, tous les éléments sont réunis pour en faire un soulier avec lequel on évoluera avec plaisir. Un produit élégant dans ce coloris blanc, plutôt léger, sans trop de matière sous les pieds et avec des technos embarquées déjà éprouvées.
La promesse marketing ?
« Conçue pour usage régulier, la R2024 s’adresse aux coureurs universels cherchant un modèle adapté principalement aux routes. »
peut-on lire sur la page de présentation de la chaussure. Soit. Au-delà de la construction étrange de cette phrase, le plus important reste évidemment d’aller constater ce qu’il en est réellement sur le terrain.
Et malheureusement les choses ne se sont pas très bien passées. Le confort global n’est pas optimal, presque spartiate. Mais ce n’est pas le plus contrariant. La chaussure a réussi à me blesser après à peine 7 kilomètres d’effort à l’intérieur du pied, au sommet de la languette, en m’arrachant un bout de peau suite à un frottement vicieux. J’étais pourtant équipé de chaussettes Compressport régulièrement utilisées sans aucun problème particulier. J’ai malheureusement décidé de ne pas pousser l’expérience plus loin.
Les marques citées en introduction peuvent dormir sur leurs deux languettes. Le Coq Sportif ne viendra pas les embêter sur leur terrain.
Cette mésaventure nous rappelle que la conception d’une chaussure de course à pied reste un vrai savoir-faire qui ne s’improvise pas. Je souhaite toutefois à cette belle marque française de capitaliser sur ce modèle pour progresser et améliorer son produit.
- Son prix : 160€
- Made in China
Jahom, runner 