20 kilomètres de Paris 2015, les retrouvailles

Ce dimanche 11 octobre 2015, j’ai pris le départ pour la cinquième fois des 20 kilomètres de Paris, cinq ans jour pour jour après ma première participation, en 2010. À l’époque je venais de découvrir les bienfaits de la foulée naturelle et de rencontrer ceux qui s’apprêtaient à se regrouper au sein de la Runnosphère.

Par la suite j’ai vécu les joies de cette course sous des trombes d’eau automnales, la liesse du chrono qui descend sous les 1h20′ et même les peines de l’abandon. Cette année, en répondant à l’invitation de Bio c Bon, partenaire officiel de la course, je n’avais aucune ambition particulière si ce n’est celle de retrouver les amis de la Runnosphère au départ.

Et le rassemblement a eu fière allure puisque ce ne sont pas moins de 11 blogueurs de notre communauté qui se sont retrouvés sur cette énorme classique parisienne qui a dépassé les 25.000 participants.

Tel les trois mousquetaires, nous sommes quatre à nous retrouver dans le sas préférentiel 1 au pied du car-podium qui crache de la musique à 300 décibels. Je maudis cet instant. Nous ne savons pas encore qui aura le rôle de d’Artagnan !

Lorsque Frédérique Bel version brune nous libère enfin, n’en déplaise à Julien, c’est à allure modérée que nous grimpons vers le Trocadéro. Un trio se forme naturellement. Je suis content de me retrouver en course avec Greg et Salvio à mes côtés ! Mais le trio devient binôme après que Greg ait été victime d’un accrochage heureusement sans grande conséquence alors que nous dévalions l’allée de Longchamp en direction du pont de Suresnes.

Nous poursuivons notre route sur un rythme soutenu mais relativement confortable et gérons parfaitement le faux plat de l’avenue de l’hippodrome avant de replonger vers le boulevard Exelmans. Cette allure nous permet de passer sous l’arche des dix kilomètres en moins de 40 minutes. C’est à ce moment précis que le gel que j’avais sorti de la poche de mon short prudemment m’échappe des mains. Tant pis je ferai sans.

En arrivant sur les quais de Seine, théâtre de mon abandon en 2014, je repense fatalement à cet instant où j’avais payé un départ trop rapide et un mental friable.
Cette année, avec une minute de retard sur le temps de passage 2014, je suis à l’abri d’un piteux dénouement mais un vent de face a décidé de corser la difficulté du jeu.
Combiné à l’enchainement des tunnels, les six kilomètres qui nous mènent vers le pont royal nous obligent déjà à puiser dans nos ressources.

Ainsi, au moment de traverser la Seine et alors qu’il reste près de trois kilomètres, j’ai déjà l’impression d’avoir donné tout ce que je pouvais. L’alliance avec Salvio est salvatrice, nous sommes en train de réaliser une belle course d’équipe. Au courage et après une séance photo made in Giao au sommet de la rampe qui nous remonte sur le quai Branly à 800 mètres de l’arrivée, nous tentons d’emballer l’allure pour le final.

Sans véritable succès. Je franchis la ligne d’arrivée en 1h21’10 avec Salvio sur mes talons. Julien et Greg terminent dans cet ordre peu de temps après nous.

Il m’aura donc fallu 1’59 de plus qu’en 2013 pour venir à bout de ce parcours. Ni déçu, ni heureux, simplement ravi de ce nouveau moment de partage sportif sous le soleil parisien.