Vertigo 2015, une belle séance de marches d’escalier

J’ai eu la chance de participer hier soir à la première course verticale de France, baptisée Vertigo. Au-delà du défi original que constitue cette épreuve, elle revêt également un aspect solidaire puisqu’elle fait l’objet d’une collecte de fonds dont l’objectif est en résumé de déployer des programmes d’éducation par le sport aux quatre coins du monde.

vertigo_depart

On m’a proposé pour l’événement d’intégrer le team Powerbar, qui est l’un des partenaires de la course.
Les règles du jeu sont très simples : il s’agit d’arriver le plus vite possible au sommet de la tour First (plus haute tour de France avec 231 mètres) dans le quartier d’affaires de la Défense en escaladant ses 48 étages et les 954 marches d’escalier qui les composent.

Finalement tout est allé très vite. Nous avons eu le luxe de profiter de la cage d’escalier pour notre petite vague de 8 coureurs, ce qui a limité les bousculades. Voici comment j’ai vécu les 6 minutes et 43 secondes qui m’ont mené au sommet de la tour. Le découpage par étages reste approximatif.

Étage 0 – 5

La puce se déclenche au passage sur le tapis à l’entrée du bâtiment. Je pars assez prudemment. Devant certains adoptent un rythme plus élevé.

Étage 5 – 10

Je reste sagement dans la foulée d’Élodie et Sébastien pendant quelques étages puis décide de faire l’extérieur lorsque je m’aperçois que je peux aller plus vite.

Étage 10 – 24

Je reviens sur Fred que je colle au plus près pendant un bon nombre d’étages. Nous avons arrêté de courir et grimpons les marches deux par deux en imprimant un rythme régulier et soutenu. Gorge et poumons sont en feu depuis déjà plusieurs étages. Mon rythme cardiaque doit être proche de son maximum. L’annonce de Fred au passage à la mi-course résonne dans la cage d’escaliers.

Étage 24 – 40

Fred commence à faiblir, derrière moi Jean-Pierre se rapproche. Je décide d’accélérer l’allure sur quelques marches pour me débarrasser des deux hommes et revenir sur Bastien ! Je n’attends pas trop longtemps pour lui passer devant et continuer ma remontée. J’aperçois Michel que je rejoins à quelques étages du sommet !

éTAGE 40 – 48

L’effort est rendu à son paroxysme. Je suis sur les talons de Michel mais je ne trouve pas les ressources nécessaires pour le sauter Michel sur la ligne d’arrivée que nous franchissons ensemble. Bizarrement j’ai trouvé la seconde moitié plus rapide et je suis presque surpris d’être déjà arrivé !

vertigo_arrivee

Notre petite troupe se regroupe au sommet pour profiter de la vue vertigineuse mais non moins superbe de la capitale. La récupération est rapide mais j’ai l’impression d’avoir avalé un sac de poussière qui m’oblige à tousser sans fin. Tout le monde semble dans ce cas.
Je ne regrette absolument pas cette drôle d’expérience et cet effort relativement insolite.

vertigo_panorama

C’est très anecdotique mais comme Michel me précédait de quelques mètres sur le tapis au pied de la tour et que nous terminons ensemble, je réalise le meilleur temps de notre petite vague et nos amis de topchrono m’offrent ce joli podium.

vertigo_podium
Pour la petite histoire, c’est le polonais Piotr Lobodzinski, grand spécialiste de ce type d’effort, qui gagne cette vertigo 2015 en se hissant au sommet de la tour en 4’43 !! Il avait déjà remporté en mars dernier la première édition de la verticale de la tour Eiffel.

 

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