Maxicross 2015, maxiplaisir

J’avais apprécié l’édition 2014 du maxicross de Bouffémont que j’avais partagée avec Pierre et sa douce. Mais je n’avais pas réellement l’intention d’y revenir, d’autant plus que Pierre avait choisi cette fois-ci de s’aligner sur la version 30 kilomètres que je jugeais comme un trop gros morceau en ce début d’année.
C’était sans compter sur Julien qui décidait il y a quelques semaines de prendre un dossard pour la course de 15 kilomètres et 540 D+. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre de revenir crapahuter en forêt de Montmorency.

Finalement, Pierre qui avait décidé de reporter ses ambitions sur les 15 kilomètres a été rattrapé par des obligations professionnelles outre atlantique. C’est donc avec Julien que j’ai pris le départ de la course après avoir croisé Christophe, bien affaibli, 30 minutes avant la course au moment où les plus vaillants s’élançaient sur le grand parcours. Le temps d’encourager Antoine et Pierre du Team Outdoor Paris déjà aux avant postes et tous les deux sur le podium final puis un Vincent tout sourire et il était déjà l’heure d’aller se ranger avec Julien sous l’arche de départ.

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Presque sans le vouloir nous nous retrouvons en deuxième ligne. Ce sont plus de 500 traileurs qui sont lâchés sur le parcours avec en hors d’oeuvre une petite boucle goudronnée de 800 mètres qui a pour seul mérite d’étirer le peloton avant qu’il ne pénètre sur des sentiers ascendants, boueux et étroits. Je décide de soutenir une allure respectable mais néanmoins confortable pour bien me placer. Julien m’emboîte le pas. J’ai l’impression qu’il y a déjà beaucoup de monde devant. Le second kilomètre tout en montée nous fait prendre 60 mètres d’altitude et finit d’étirer les troupes. Ce début de parcours n’est pas de tout repos.

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Je reste très concentré sur mon effort, grignote des places sans me retourner. Je jette un oeil sur ma montre pour la première fois au bout de six kilomètres. Des petits groupes se sont formés. L’ambiance est bonne. Malgré l’effort intense, nous trouvons le temps d’échanger quelques plaisanteries. Je prends progressivement la tête d’un petit groupe de quatre coureurs à la faveur de mes bonnes sensations. Ceux qui nous précèdent ont fait le trou.
Peu avant le dixième kilomètre intervient le célèbre M avec des passages à plus de 45% en montée et en descente.

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Lentement mais sûrement je creuse un petit écart sur mes compagnons. Dix mètres, vingt mètres, heureusement pas plus car au douzième kilomètre, dans l’euphorie je commets une erreur en tirant tout droit alors qu’il fallait plonger sur la droite. Je suis alerté par mon poursuivant que je remercie et le petit groupe se reforme. J’ai frôlé la correctionnelle.

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Il reste trois kilomètres et deux côtes et demi selon un coureur qui connaît bien le terrain. Dans le dernier kilomètre tout en descente, les places se jouent à la régulière, chacun livre ses dernières forces. À ce petit jeu là je me laisse surprendre et je ferme la marche d’un groupe de cinq coureurs qui terminent en moins de vingt secondes.
Je suis crédité d’un temps d’1h27’54, d’une 34ème place au général et d’une anecdotique 11ème chez les V1. Quel régal ! J’ai même l’impression d’avoir bien tiré mon épingle du jeu en descente alors que je ne suis pas un spécialiste de l’exercice. Tout ça me donne déjà envie de revenir pour me frotter au grand parcours en 2016 !

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Comme en 2014, j’étais chaussé des Kalenji Kapteren XT4 qui ont parfaitement rempli les missions qui leur incombaient sur ce terrain boueux et qui se sont montrées suffisamment dynamiques à la relance.

7 réflexions sur “Maxicross 2015, maxiplaisir

    1. Parce que je suis mauvais en descente tout simplement. J’ai l’habitude de me pousser pour laisser passer et de me faire dépasser dans tous les sens. Autant j’aime descendre en vélo, autant en course à pied c’est plus délicat. Mais là dimanche, j’ai été moins mauvais que d’habitude !

        1. Il faut qu’on bosse nos points faibles mec ! C’est surtout en trail, par peur de me faire mal plus que par peur tout court. Mais c’est en train de changer !

  1. Ahhhh quand je lis ça je me dis que ma place était plus à tes côtés en ce dimanche hivernal plutôt que dans le Minnesota :-( en tout cas félicitations amigo car c’est une bien belle performance que tu as réalisée !!!!

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