Les dossards se font rares en 2018. Mes envies évoluent, la chasse à la performance m’anime moins qu’il y a quelques années. Je ne suis cependant jamais contre une nouvelle expérience et j’aime prendre part à une épreuve quand elle sort un peu de l’ordinaire. Je ne pouvais donc pas passer à côté de la première édition de ce semi-marathon organisé dans le cadre des castle triathlon series.
Depuis dix ans une demi douzaine de triathlons sont regroupés dans un circuit un peu particulier puisque ce sont des châteaux qui servent de théâtre pour ces épreuves. En Irlande, en Angleterre. Pour la France c’est le majestueux domaine de Chantilly qui accueille une étape du circuit vers la fin du mois d’août depuis maintenant neuf ans. Le programme est riche. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. Du sprint, du relais, de l’olympique, du long, des triathlons découverte pour les enfants… À toutes ces épreuves sont venues se greffer pour la première fois cette année, des courses de natation en eau libre et de la course à pied (10 kilomètres et semi-marathon).
Ambiance :
Après les avoir quittés moins de 24 heures plus tôt suite à notre balade à vélo de 5 heures et plus de 100 kilomètres, je retrouve Greg et Geoffrey dès potron minet le dimanche. 45 kilomètres et 80 centimes d’euros d’autoroute plus tard, nous voici rendus sur le parking du château que je m’apprête à découvrir pour la première fois. Nous avons perdu une dizaine de degrés en chemin et le thermomètre de la voiture affiche un étonnant 5°C ! Il est 8 heures du matin, les concurrents du triathlon longue distance (1900m/90km/21km) sont déjà dans le plan d’eau en train d’en découdre. Nous assisterons à une T1 très délicate pour certains d’entre eux, totalement frigorifiés.
Le départ de notre course est prévu à 10 heures. Je suis venu en touriste pour profiter du cadre et partager un bon moment. Je ne me souviens plus à quand remonte ma dernière sortie de plus de 20 kilomètres et les efforts consentis la veille ne manqueront pas de se faire sentir rapidement après le départ.
Les formalités se passent parfaitement bien, le dossard est retiré rapidement. Les bénévoles, pour certains britanniques, sont très efficaces.
Le peloton d’environ 400 coureurs s’élance à l’heure prévue avec le château en toile de fond. Les conditions sont idéales. Greg s’échappe doucement à l’avant, quelque chose me dit qu’il ne sera pas loin des meilleurs aujourd’hui. Le temps d’un petit tiers de course je reste en compagnie de Geoffrey avant de m’apercevoir que mon allure n’est pas adaptée à mes capacités du jour. Je préfère lever le pied pour mieux profiter de cette boucle à parcourir à deux reprises. J’en profite même pour prendre le temps de boire aux deux ravitaillements proposés.
Le parcours est champêtre. Une première partie dans les jardins du château, avant de filer vers des chemins en sous bois en empruntant une longue allée gazonnée. S’ensuit le tour complet de l’hippodrome par l’extérieur puis le retour vers le château à travers le parc. Pas un mètre de bitume ou presque. Un escalier casse pattes intervient à mi-parcours puis une ligne d’arrivée circulaire (!) sans sprint possible. Idéal pour les spectateurs venus encourager leurs proches mais pas vraiment propice à une grosse performance. Peu importe.
Au second passage le long de l’hippodrome je manque de me faire enrhumer par le vainqueur anglais du triathlon longue distance qui bouclera son semi-marathon en 1h13 et sa course en 4h08′. Je termine quant à moi ma promenade en 90 minutes autour de la 30ème place, assez loin de mes compères qui s’octroient de belles performances au classement final en pointant aux 3ème et 10ème places de la course.
Une belle matinée de sport, récompensée par une belle médaille et une bonne bière. À 40 euros l’inscription, d’aucuns trouveront probablement le tarif exagéré. C’est sans doute le prix à payer pour profiter d’une organisation sans faille et d’un environnement exceptionnel.
Toujours intéressant de te lire même si c’est plus rare cette année. La forme est toujours la à ce que je vois.
Oui François, après presque 10 ans d’existence mon blog s’essouffle. Moins de temps, moins de choses à raconter etc… Merci pour ton commentaire :)