Il aura fallu attendre dix semaines depuis ma belle Saintexpress avant d’épingler un nouveau dossard, le premier en 2018. Un peu las des épreuves chronométrées, j’ai toutefois consenti à participer au Maxicross après mes deux participations successives de 2014 et 2015. Depuis cette époque, la version courte s’est allongée d’une dizaine de kilomètres pour en revendiquer vingt cinq, agrémentés de quelques mille mètres de dénivelé positif. Avec un départ donné depuis la commune Bouffémont, en lisière de la jolie forêt de Montmorency et un parcours constitué en quasi totalité de sentiers, cette course s’est installée comme une véritable classique du trail running de début d’année en région parisienne. Les dossards s’arrachent, que ce soit pour le 10, le 25 ou le 41 kilomètres.
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Depuis quelques temps les courses sont surtout devenues pour moi des prétextes à monter des sessions de reconnaissance dites off avec les copains ou à les retrouver au départ le jour j plus qu’une chasse à la performance. Et dimanche il y en avait quelques-uns…dont Julien avec qui j’ai passé le plus de temps puisque nous avons reformé notre binôme de la Saintexpress 2016, un duo parfaitement équilibré sur ce type de course. Partir ensemble, finir ensemble, sans vraiment que cela soit stratégiquement établi à l’avance, sans que l’un n’attende l’autre à aucun moment mais plutôt, de façon tacite, qu’il le pousse à maintenir une bonne cadence là ou seul on commence parfois à lever le pied.

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Un rythme de croisière s’installe au bout de quelques kilomètres qui ont déjà bien étiré le peloton d’un petit millier de coureurs. Un rythme de master 1 encore vaillant plus que de sénateur engoncé dans son strapontin de l’hémicycle. Autant dire que même si je ne suis pas venu avec l’intention de souffrir, nous ne ménageons pas nos efforts sur un terrain particulièrement usant, en montée comme en descente. Les dérobades sont plus ou moins maîtrisées, les glissades plus ou moins assumées. Mais je me prends au jeu. Julien aussi je crois, qui nous gratifie d’une jolie cabriole en forme de roulade avant vers le 7ème kilomètre en bas d’une portion descendante. Plus de peur que de mal, il repart tout de même avec un genou écorché.

C’est quand même bien utile les recos et ça permet de garder le niveau de contrôle nécessaire le jour J de boue en boue !
Pas de pression mais une belle position quand même sur mille coureurs! Comme quoi ça ne sert à rien de s’énerver…
Exactement. Il y avait bien 4 ou 5 minutes et une dizaine de places à gagner, mais à quoi bon…
Voilà un bien joli cours de vocabulaire :)
Et j’avais presque oublié notre session de diététique sportive appliquée !