J’suis l’fractionneur de Pantin

Des ptits bouts des ptits bouts toujours des ptits bouts. Ou comment j’ai décidé d’introduire un peu de qualité (point trop n’en faut) dans mes séances d’entrainement. Du fractionné comme on dit, des ptits bouts quoi…oui, bon d’accord. Pour savoir comment le rapport plaisir/bénéfice allait s’en accomoder. 

A défaut d’être un runner jeune, je suis un jeune runner. Depuis début 2009 je cours principalement par plaisir. Mais bien sûr, comme tant d’autres, je me suis laissé prendre au jeu de la performance.  Sportif depuis toujours, je suis parti d’assez loin mais pas trop, et en deux ans j’ai pu améliorer les miennes assez aisément. Je suis ainsi passé d’1h48′ sur semi en 2009 à 1h29′ en mars dernier. Et de 43’19 » sur 10 kilomètres en juin 2010 à 40’10 » en janvier dernier. Et ce, sans avoir besoin d’introduire de spécifique dans ma manière de pratiquer la course à pied.

C’est ce que j’avouais à mes voisins de tablée, Julien, Grégo et Benoit, lors de la Pasta Running Party #9. Allant même jusqu’à jouer la provocation en avançant que je préférais continuer à ma façon (peu structurée) puisque j’avais des résultats. Mais il faut se rendre à l’évidence, si j’ai un peu de mal à faire tomber la barrière des 40 minutes sur 10 kilomètres, apporter de la qualité à la quantité (cependant pas énorme) peut certainement s’avérer être une aide efficace. Je n’irai pas jusqu’à suivre un ‘plan’. Le terme m’effraie un peu. Je vais courir quand j’ai envie de courir. Voilà mon plan. Une séance de course à pied n’aura jamais la priorité sur une grasse matinée, un cinéma improvisé, un apéro en terrasse….

Mais trêve de blabla et place à la pratique. Direction la piste d’athlétisme de Pantin avec un tendon d’achille en bonne forme (merci le k-taping ?) et mes Brooks T7 Racer pressées d’en découdre avec le tartan. Le temps d’y parvenir et l’échauffement est quasi achevé. Le spectacle peut commencer. J’ai opté pour une séance de 5×1000 mètres avec des 1000 mètres à boucler entre 3’50’’ et 3’55’’. Entre chaque fraction j’insère une plage de récupération active d’1’30’’.  Le verdict chronométrique et graphique est le suivant

Un joli pic, le temps de refaire un lacet

Hormis deux délaçages intempestifs (les lacets des T7 sont très fins), tout s’est bien passé mais je n’ai absolument pas respecté du tout le contrat énoncé plus haut pour cette séance. J’ai compris en dépouillant la séance pourquoi ça chatouillait un peu sur les deux dernières fractions…

Tartan pion

Le bilan est positif en termes de sensations, et encourageant après ma coupure de deux (longues) semaines pour soigner mon tendon. Aucune douleur à déplorer ! La séance a été exigeante mais je n’ai pas eu besoin de puiser trop dans mes ressources pour la terminer. Voilà qui est de bon augure en prévision de la prochaine échéance qui arrive vite, dès le 1er mai, à l’occasion des 10 kilomètres Planet Jogging.

 A ce train là, je vais même finir par m’organiser rapidement un demi-cooper (il ne s’agit pas là d’aller traîner dans les happy hours) à l’image de Noostromo ou Salvio, pour enfin avoir une idée de ma VMA du moment. Plus par curiosité que pour l’exploiter dans le cadre de mon entrainement qui s’affranchit de toute mesure de fréquence cardiaque.

Et le plaisir dans tout ça me direz-vous ? Je l’ai trouvé dans les sensations de vitesse et le rebond confortable de la piste. Mais c’est sans commune mesure avec ce que je ressens lors de mes gymkhanas urbains préférés. Si ce type d’entrainement porte ses fruits, je continuerai peut-être à m’y astreindre un peu. Dans le cas contraire il disparaîtra vite de mes habitudes de runner amateur.